Quoi de mieux pour premier article que de parler du lieu dont j'ai pris le nom pour ce blog : Ynis Witrin.

Ynis Witrin, l'Ile de Verre, est le nom ancestral de l'Ile d'Avalon. On la nommait ainsi car l'île apparaissait à travers le brouillard, "transparente comme le cristal". Selon la tradition celtique, Avalon serait une île cachée au sein de la brume. En son centre s'éléverait une colline surmontée d'un cromlech. C'est ici que vivraient différentes figures mythologiques telles que Viviane, la Dame du Lac, la fée Morgane ou encore Merlin...

Avalon est une terre de mystères où seuls de rares élus peuvent aller. De ce fait, elle ressemble beaucoup aux sidh irlandais, ces royaumes magiques qu'il est difficile d'atteindre, mais desquels on ne revient pas. Il est aussi amusant de faire un autre rapprochement mythologique, avec les mythes grecs cette fois. Avalon est un lieu fermé situé au bout du monde connu, à la manière du Jardin des Hespérides. Ce Jardin divin est connu pour les fruits qui y poussent, les fameuses Pommes d'Or. Or, Avalon désigne la Pommeraie, en gaulois. Un nom bien porté, la pomme étant le fruit de l'Immortalité pour les Celtes. Il s'agit là, selon les spécialistes, d'un trait commun issu du peuple indo-européen.

Peu à peu, au fil du temps et de la christianisation de la Bretagne, l'île perdra son impact sacré pour entrer dans le folklore local. De sanctuaire pour les puissances de la Nature, elle deviendra royaume féérique, et lentement tombera dans l'oubli, jusqu'à n'être plus qu'une légende... Aujourd'hui, la situation géographique de l'île d'Avalon est incertaine et il existe de multiples possibilités. Cependant, on aime à la situer à l'emplacement de la ville anglaise de Glastonbury dans le comté de Sommerset, située aux pieds de la colline sacrée de Tor. Selon la tradition, ce serait dans les ruines de l'abbaye de cette ville que seraient ensevelis les ossements d'Arthur et de son épouse, la Reine Guenièvre.